Pris en tenaille par l’opposition des intérêts, des ambitions et des buts propres à la diversité- pour ne pas dire à la volatilité- des secteurs et des groupes qui le forment-, le Conseil présidentiel, solution ou option (deux concepts différents, on le verra plus loin) nationale on ne peut plus explosive et largement contestée en comparaison à celle de la Cour de cassation, ne pourra survivre en fin de compte si et seulement si le Premier ministre désigné ainsi que son gouvernement s’imposent et inspirent confiance à la communauté internationale et au peuple haïtien par leur crédibilité non partisane, leurs compétences professionnelles ou techniques, leur intégrité et leur patriotisme.

Rarissimes sont les acteurs ou personnalités haïtiennes dont l’œuvre ou l’engagement est aussi fortement associé à une problématique transversale comme la corruption.

C’est un artiste multi-facettes par la diversité, quasi-boulimique des matériaux et supports utilisés (peinture gravure, sculpture, etc.

                                                                11 avril 2022, Pavillon de l’Académie nationale de police, Frères

Dans des circonstances gravissimes, qui défient violemment l’ordinaire, nous sommes parfois amenés à nourrir des considérations alarmistes, ou à énoncer des propos eux-mêmes hors normes, que ne nous auraient jamais arrachés des circonstances ordinaires.

Dans des circonstances gravissimes, qui défient violemment l’ordinaire, nous sommes parfois amenés à nourrir des considérations alarmistes, ou à énoncer des propos eux-mêmes hors normes, que ne nous auraient jamais arrachés des circonstances ordinaires.

Compte tenu de la pression démographique et des problèmes sécuritaires, environnementaux et de création d’emplois, on peut expliquer la crise de défiance en Haïti par le manque de talents et de compétences parmi les décideurs et les élus, et les personnalités les plus brillantes préférant faire carrière dans le secteur privé et autres n’y sont pas exemptes.

En Haïti, le terme galvaudé et réducteur de « peuple » n’est que la partie visible d’une énorme supercherie.

Par Pierre-Raymond DUMAS

Le cas de l’après-Aristide en 2004 est néanmoins digne d'intérêt et vaut la peine que l'on s'y penche aujourd'hui - à l'heure où les niveaux de l’insécurité et du banditisme atteignent des paliers très inquiétants - car le chaos atteignit à l'époque une société aux abois et détruisit la crédibilité du régime en place, à savoir l’administration décriée de Jean-Bertrand Aristide.

Et si toutes ces propositions de sortie de multicrise se transformaient in fine en plateformes électorales ? Cette transition post-Jovenel Moïse ne peut pas durer indéfiniment.